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Les chroniques politicomiques de Philipe Hocrite
Les chroniques politicomiques de Philipe Hocrite
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23 février 2012

La dictature du neuf

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« Mais qu’est-ce qu’il a de plus que moi ? », a dû se demander Ségolène Royal à propos de François Hollande, lors de cette primaire socialiste… La réussite de ce dernier est à la hauteur de la défaite de celle qui affronta Nicolas Sarkozy au second tour des élections présidentielles de 2007.

Ironie de la chose, François Hollande a dû, en 2007, ruminer les mêmes pensées au sujet de sa compagne. Il était le premier secrétaire du parti, candidat naturel, face à des pros de la politique comme Dominique Strauss Kahn ou Laurent Fabius, et c’est elle, ELLE qui a gagné le droit de défendre les couleurs de SON parti.

P45C8

Nicolas Sarkozy avait en 2007 réussi ce tour de force remarquable d’apparaître comme l’homme de la rupture alors que, mis à part quelques détails, la continuité idéologique avec Jacques Chirac est évidente. Mieux encore, il avait mis en avant une rupture personnelle (« j’ai changé »), qu’il semble devoir reproduire pour gagner en 2012.

P1C8

La nouveauté.

Voilà ce qui décide vraiment de la valeur d’un candidat parmi d’autres pour l’opinion. Il faut une personnalité nouvelle, propre, pas encore salie par l’exercice du pouvoir ! Vision tout à fait subjective et consommatrice, qui nous fait regarder d’un sale œil la télévision trop épaisse, le four à micro ondes aux couleurs criardes ou la machine à laver au design ancien, remerciant le ciel qu’ils aient enfin rendu l’âme pour en acheter de nouveaux. Vision triste, aussi, d’électeurs déçus par une classe politique qui lui ressemble de moins en moins.

Mais pourquoi, dans ce cas, les « petits candidats », assez nouveaux pour la plupart, ont-ils tellement de mal à percer ?

P35C6

Ils manquent d’expérience.

Ils ne savent pas comment faire parler d’eux, créer l’événement dans cette jungle médiatique, où connaître personnellement les journalistes, leurs habitudes et leurs goûts ouvre la voie à une communication efficace, même sur du vent. Ils n’ont pas gravi les échelons d’un grand parti disposant de moyens financiers suffisants pour nourrir une équipe professionnelle de la propagande. Ils sont trop neufs.

Le français électeur est un chef d’entreprise irrationnel qui exige un jeune homme dynamique riche de trente ans d’expérience.

D’où des hommes et femmes politiques expérimentés, anciens, forcés d’incarner la nouveauté, la fraîcheur et l’innocence. Cela passe nécessairement par une traversée du désert. Certains n’en sortent pas, mais celui qui réussit aborde une nouvelle campagne avec un bonus indéniable.

Ne les croyez pas. Le seul homme neuf ici, dans cette élection, c’est moi. Présidentiable de papier, créé en 2010 mais âgé d’une quarantaine d’années, je suis le seul à prétendre sérieusement diriger le pays.

Conclusion :

couv

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